vendredi 31 juillet 2009
jeudi 30 juillet 2009
mercredi 29 juillet 2009
mardi 28 juillet 2009
Travail de fourmi
Je ne saurais dire quel instant je préfère, quelle étincelle me procure le plus de plaisir. Ce que je sais c'est l'urgence que je ressens parfois en ouvrant mes grands tiroirs d'osier pleins de toutes ces idées qui jaillissent d'un seul coup, à chaque étoffe saisie. Il en est qui sont sagement pliées depuis deux ans et que je n'ose couper, même si j'ai une idée précise de ce que je pourrais en faire et qui ne doit pas être lointaine de mon envie de départ, celle que j'ai sans doute eue en demandant un mètre au vendeur qui a donné un petit coup de ciseaux pour déchirer le reste dans le sens du droit fil. Mais des tiroirs d'idées sont inutiles alors il faut donner une forme à ce qui reste juste des couleurs et des textures. L'étonnement ne me quitte pas, cette ivresse de voir en quelques coupes, quelques points, un vêtement ou un sac prendre vie de ce qui n'était qu'un morceau de tissu. De plus en plus souvent, le résultat est conforme à ce que j'avais imaginé en laissant le bout de mes doigts chercher un avenir sur les lignes parfaitement enroulées les unes sur les autres. Je prends plus de risques et ne tremble devant le caractère définitif de la coupe. Mais il reste toujours une multitude de petites chutes qui s'entassent comme les souvenirs d'un tout dont elles faisaient partie. Des vêtements de poupées, je pourrais en remplir des armoires entières... Mon tiroir avait peine à se fermer au retour des vacances et il me fallait faire un peu de place pour ne pas laisser le sentiment de gâchis remonter à ma surface. J'ai sorti les tissus qui m'avaient murmuré des envies pour la rentrée et les ai déposés derrière ma machine. L'élan n'était pas là, j'avais quelques urgences à accomplir avant de plonger dans le plaisir pur, celui qui n'est pas tenu par le temps. Quand l'esprit s'est trouvé libre de toute contrainte, j'ai déplié la chemise de nuit pour dame trouvée chez Emmaüs et achetée en pensant à O. La dentelle me plaisait, les petits boutons de nacre et le voile de coton tout doux aussi. J'aurais aimé savoir pourquoi les boutonnières n'avaient pas été faites et comment cette chemise pouvait être encore si blanche. La dame pour qui elle avait été faite devait être très fine, à en juger par les pinces de poitrine et le tour de taille, et très grande aussi, vue la longueur de la robe. Il manquait un bouton, mais il ne m'en fallait que deux pour coudre ce que j'avais en tête. C'est au cours de notre dernier pique-nique que j'ai décousu chaque partie de la robe, coupant avec la même minutie que celle qui avait tout assemblé, les fils qui retenaient les morceaux les uns avec les autres. Tout en démontant l'ouvrage, je pensais aux heures passées sur la dentelle et aux essayages pour ajuster le haut. Je voyais déjà les petits plis au bas de ce qui devenait peu à peu une tunique, et puis le lien qui passerait devant pour se nouer dans le dos. Il resterait du tissu, peut-être de quoi faire une tunique d'été pour A. et même une pour la future poupée d'O., celle qui s'appellera Capucine et que je n'ai pas encore commencée, faute de matériaux. L'idée de recycler me donne un plaisir supplémentaire, comme si je ressuscitais un lambeau d'histoire. J'imagine que cela se rapproche du bonheur de voir un bourgeon sur une branche morte... En quelques coups de ciseaux et d'aiguilles, O. avait sa nouvelle tunique et rêvait de pouvoir la porter avant de retourner à l'école... J'aime par-dessus tout coudre le soir, pendant leur sommeil avec cet espoir un peu ivre de pouvoir déposer la surprise tout près de leur lit pour qu'elles la découvrent en allumant la lumière, comme pour prolonger un peu les rêves. Quand les essayages sont terminés, que le fer a marqué les plis et en a effacé d'autres, que les derniers fils qui dépassent sont coupés, qu'il ne reste qu'à ramasser les chutes et se forcer à jeter les plus petits morceaux, j'ai besoin de voir l'ouvrage déplié quelque temps, tirant un peu sur la corde du plaisir, sans jamais savoir quelle étape m'en a donné le plus. Et puis, au bout de quelques heures, parfois quelques jours, le désir revient, celui de prêter vie à ce qui est resté trop longtemps un simple coupon de tissu plié dans mon tiroir...
lundi 27 juillet 2009
La machine qui remonte le temps
dimanche 26 juillet 2009
Pochon garni
Pour une petite Crapouillette,
qui a une maman super chouette !
(fallait pas me charrier sur mes pochons !
tu l'a voulu, tu l'as eu !)
qui a une maman super chouette !
(fallait pas me charrier sur mes pochons !
tu l'a voulu, tu l'as eu !)
samedi 25 juillet 2009
En attendant l'été...
vendredi 24 juillet 2009
jeudi 23 juillet 2009
mercredi 22 juillet 2009
mardi 21 juillet 2009
samedi 4 juillet 2009
jeudi 2 juillet 2009
mercredi 1 juillet 2009
De deux choses l'une...
Inscription à :
Articles (Atom)